top of page
Photo du rédacteurinfleury

Le mur plurinational de la rue Abel Pipaud

Dernière mise à jour : 9 juil.


Nous sommes, aujourd'hui, dans la charmante station balnéaire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée. Cette commune est bien connue pour ses plages, sa corniche, son casino, ses églises, ses villas, ses phares... C'est pour cela que j'ai choisi de vous la faire découvrir via un patrimoine plus intimiste.

Il s'agit du "mur de la rue Abel Pipaud". Hum, je vois se dessiner une moue sceptique sur votre visage... Sans doute vous vous dites pas très transcendant tout cela? Mais attention car ce mur a l'avantage de regrouper un trésor géologique venu du monde entier et de faire office de musée à ciel ouvert! Venez, je vous explique tout :

Tout commence à Saint-Gilles-Croix-de-Vie entre le XVème et le début du XIXème siècle. A l'époque, l'activité du port était principalement marchande. Il était récurrent de voir des bateaux* de plus de cent tonneaux venir s'approvisionner en céréales, sel et vins. D'autres ramenaient des cargaisons de bois issues de pays du nord ou du rhum.

Les navires arrivaient pour la plupart à vide. Ils avaient alors besoin de stabiliser leurs cales pour effectuer sereinement "la grande traversée". Ils utilisaient donc des pierres pour lester les bateaux.

Voilà la richesse du mur de la rue Abel Pipaud! Du Quartz, des Fossiles, des Galets, du Granite, des Silex, des pierres Volcaniques en provenance : d'Ecosse, d'Irlande, d'Espagne, de Norvège, du Canada, de Suède, du Danemark...

Il se dévoile à nous comme un atlas géologique. Donnant tout son sens à la phrase d'Antoine de LAVOISIER (1743-1794) : "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".

Effectivement le destin de ces pierres est particulier. Elles partent libres des quatre coins du monde pour naviguer sur les océans. Une fois devenues inutiles, elles finissent débarquées sur les rives du fleuve La Vie. Puis elles sont ramassées, transportées, déplacées par les autochtones pour construire des murs de clôture de maison ou de jardin. Résultat, elles se retrouvent emprisonnées pour l'éternité.

Il est à noter une étrange gravure dans ce mur : une caravelle du 16ème siècle (l'endroit précis est indiqué par un marquage au sol bleu).

Pour terminer, outre son mur, la rue Abel Pipaud est très pittoresque. En s'y promenant, on observe des maisons typiques, des ruelles, des puits, d'anciennes portes... Pour découvrir le charme du "vieux Saint-Gilles-Croix-de-Vie" vous pouvez emprunter le sentier pédestre "au fil des pierres de lest" (2km).

Ingrid FLEURY

Tous droits réservés

*(types : caravelles, frégates, flûtes... Selon les époques)








Comentários

Avaliado com 0 de 5 estrelas.
Ainda sem avaliações

Adicione uma avaliação

Droits d'auteur, propriété intellectuelle :

La reproduction ou représentation intégrale ou partielle des pages, des données et de tout autre élément constitutif au site lavendeeenphotos.com par quelque procédé ou support que ce soit est interdite. 

bottom of page